? Manifeste - Pour un service public plus humain et ouvert à ses administré.es
22/02/2022
L’ANVITA, signataire du Manifeste pour un service public plus humain et ouvert à ses administré.es
Avec plus de 300 autres associations, l’ANVITA (Association Nationale des Villes et Territoires Accueillants) signe le « Manifeste pour un service public plus humain et ouvert à ses administré.es » afin d’interpeller le Gouvernement sur sa volonté de généraliser la dématérialisation des services publics, volonté accélérée par la pandémie.
Comme l’indique la Défenseure Des Droits (DDD) dans son dernier rapport « Dématérialisation des services publics, trois ans après, où en est-on ? » du 16 février 2022, la dématérialisation nous concerne toutes et tous. Sans nier les avancées qu’elle représente, il est toutefois crucial de rappeler la nécessité de maintenir un accès physique afin d’assurer un accès aux droits pour toutes les personnes présentes sur le territoire français. Une vigilance doit donc être portée à destination des publics précaires, la fracture numérique aggravant leur situation.
Pour rappel, nous relayerons ici les chiffres de la Défenseure Des Droits : 15% des Français n’ont pas de connexion internet à domicile, 8% n’ont pas d’adresse email personnelle. Face au nombre de saisines enregistrées auprès de la DDD, nous interpellons le Gouvernement pour que des solutions soient trouvées.
En effet, à l’inverse, de nombreuses collectivités, ayant pour boussole l’accès aux droits, la lutte contre le non-recours et l’accueil inconditionnel de toutes et tous, se mobilisent pour maintenir un service public ouvert, accessible et bienveillant. Ainsi, des collectivités mettent en place des dispositifs ambitieux d’aller-vers, elles mobilisent des écrivains publics, des traducteurs et traductrices ou des médiateurs et médiatrices en charge de lutter contre la facture numérique. Ces collectivités et leurs partenaires associatifs comme les PIMMS font de l’accès au service public un objectif en tant que tel.
Les missions de service public relevant des compétences de l’État sont aujourd’hui en grande partie reportées sur les collectivités, le secteur social et associatif. Pour la lutte contre la précarité numérique et pour le maintien de ces alternatives partout en France, il est essentiel
que l’État prenne des mesures pour garantir à tous les usagers et toutes les usagères l’accès à ses services publics.
Nous, collectivités territoriales de l’ANVITA, en écho aux organisations signataires, nous voulons un service public humain et ouvert à ses administré.es, qui fonctionne pour toutes et tous et qui ne sacrifie personne.
Retrouvez ici le Manifeste pour un service public plus humain et ouvert à ses administré.es.
Retrouvez le communiqué de presse des 300 organisations ici.