[COMMUNIQUÉ] Adoption du Pacte européen sur l'Asile et la Migration

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Publié le 10/04/24 à 17:00 dans Notre plaidoyer

10/04/2024

COMMUNIQUÉ DE PRESSE


VOTE DU PACTE EUROPÉEN SUR L’ASILE ET LA MIGRATION :
LES TERRITOIRES DE L’ANVITA RÉAGISSENT

 

Ce mercredi 10 avril 2024, le Parlement européen adopte le Pacte sur l’Asile et la Migration. Les collectivités territoriales et élu∙es membres de l’Association Nationale des Villes et Territoires Accueillants (ANVITA) déplorent la non-prise en considération des enjeux locaux dans le contenu de ce Pacte. Notre réseau s’alarme sur les multiples atteintes aux droits humains induites par ces textes qui se traduiront concrètement sur nos territoires, en particulier au droit d’asile.

Fichage généralisé des personnes exilées dès l’âge de 6 ans, accélération de l’externalisation des frontières de l’UE, maintien dans des camps aux frontières, tri et refoulement des demandeur∙ses d’asile en fonction de critères contestables… Ce Pacte s’inscrit dans une logique de sécurité, de répression et de fermeture des frontières, et ne tient en aucun cas compte des réalités et des demandes de nos territoires en Europe, traduit dans notre manifeste de juin 2023 : Pour des politiques européennes fondées sur les droits et l’accueil digne.

« La répression n’a jamais empêché les personnes de traverser les frontières. La répression induit la dangerosité du trajet, la consolidation des réseaux des passeurs et la mise en danger des vies des personnes » affirme Damien Carême, député européen, membre de la Commission des Libertés Civiles du Parlement, et co-président de l’ANVITA.

L’association dénonce avec force la stigmatisation outrancière des personnes exilées induite par ce Pacte, nourrissant le discours xénophobe ambiant les désignant responsables de tous les maux de nos sociétés. Élu∙es et collectivités engagé∙es pour le respect des droits humains, nous nous opposons une nouvelle fois à cette dérive contraire à la cohésion nationale et territoriale dont nous sommes les garant∙es, à l’image de la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme (CNCDH).

« Comme pour la loi Immigration promulguée en France le 26 janvier 2024, nous ne cesserons de dénoncer des textes nationaux et européens allant à l’encontre des droits humains et des libertés fondamentales » ajoute Jeanne Barseghian, maire de Strasbourg et co-présidente de l’ANVITA.

Réseau de 87 villes et territoires et de 56 élu∙es mobilisé∙es pour l’accueil inconditionnel sur nos territoires, nous alertons sur les conséquences de ce Pacte européen, dégradant encore plus les conditions de vie des personnes en recherche de refuge et de soutien, à l’heure où la crise du logement et du social frappe nos résident∙es.

Nous, élu∙es de territoires accueillants, réaffirmons qu’une autre politique d’accueil existe et tenons à ce que la France reste une terre d’accueil.


Contacts presse :
ANVITA - Léa Enon-Baron – Co-directrice – lea.enon-baron@anvita.fr 

 

Pour en savoir plus sur le contenu du Pacte et ses conséquences : l'ANVITA a organisé en février 2024 un webinaire qui est accessible librement sur YouTube : retrouvez-le ici.


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