Participation au congrès mondial de CGLU

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Publié le 03/11/22 à 14:00 dans Notre réseau

L’ANVITA y a participé et est intervenue à plusieurs occasions pour défendre l’action des villes françaises en termes d’accueil et d’inclusion des personnes exilées et affirmer le besoin que l’État travaille avec les acteurs locaux

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« Les gouvernements locaux et régionaux avancent dans un même élan », tel est le thème retenu lors du congrès mondial des Cités et Gouvernements Locaux Unis  (CGLU) du 10 au 14 octobre 2022 à  Daejeon en Corée du sud, ville l’hôte. Elle a accueilli environ 150 autorités locales et en tout plus de 6500 personnes ont participé. Cet événement se veut être un carrefour de réflexion autour des grandes questions touchant les villes et gouvernements locaux. Leur volonté est claire, avancer dans un même élan dans le but d’apporter des réponses concrètes face aux enjeux globaux. Pour cela, plusieurs délégations de pays ont fait le déplacement. La délégation française de CGLU, réunie au sein de Cités Unies France (CUF) et l’Association Française du Conseil des Communes et Régions d’Europe (AFCCRE) était composée d’autorités locales également membres de l’ANVITA : Strasbourg, Grenoble, Lyon, Tours, Bordeaux, Montpellier, Seine-Saint-Denis. Les collectivités de Nantes Métropole, Angers, Gennevilliers, Grigny, Nancy, Voiron et de l’Aude étaient également présentes.

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Plusieurs sujets ont fait l’objet de différents temps de discussion notamment autour des questions des droits humains, de la démocratie, du féminisme et de la violence liée au genre. C’était également l’occasion de renouveler le bureau exécutif et le congrès mondial de CGLU.

L’évènement s’est ouvert par une cérémonie officielle, où des mots d’introduction ont eu lieu, d’abord par le président de la Corée du sud, suivi du maire de la ville de Daejeon. L’ancien Secrétaire des Nations Unies Ban Ki-Moon, également présent, a tenu une allocution rappelant à tous et à toutes, la nécessité de la coopération entre les villes et les États afin de répondre aux enjeux de paix et de changement climatique et sociétal. Aussi, la secrétaire du CGLU, Emilia Saiz, a partagé un discours fort sur le municipalisme et les enjeux mondiaux, à commencer par les questions de l’égalité femmes-hommes.

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L’évènement de Daejeon a offert la possibilité à l’ANVITA de participer à différents temps autour des valeurs communes.

Lancement et adoption officielle de la Charte de Lampedusa de CGLU

A Daejon, la Charte de lampedusa officiellement été lancée après plus de deux ans de réflexions collectives et co-construction. En novembre 2020, au Congrès mondial de CGLU et à l’initiative de Totò Martello, alors maire de Lampedusa et conseiller politique de CGLU pour le droit à la ville et les territoires inclusifs, se lance la réflexion autour d’une charte commune sur les droits humains et droit à la mobilité. Ensuite pendant deux ans, de nombreuses concertations ont eu lieu. L’ANVITA est devenu partenaire de cette charte en participant à différentes étapes : en étant consulté dans une session Cities are Listening en mai 2021, en intervenant lors d’une discussion avec les partenaires internationaux lors du premier premier Forum international d’évaluation des migrations (IMRF) au siège de l’ONU en mai 2022, en assistant au Bureau exécutif dans le cadre du Forum méditerranéen des migrations urbaines (FMUM) en juin 2022 à Séville.

Une session de lancement officiel a eu lieu le mardi 11 octobre à Daejeon, en présence de Totò Martello, du Maire de Sfax, de la Ville de Montevideo, de la Ville de Gao et de la Ville de Strasbourg. A cette occasion, Véronique Bertholle, Adjointe à la Maire de Strasbourg représentait Jeanne Barseghian en ses qualités de Maire et de Co-présidente de l’ANVITA. Elle conclut son intervention par ces quelques mots :

« Il semble essentiel qu’un texte, à l’engagement fort, comme l’est la Charte de Lampedusa, soit porté par chacun d’entre nous, sur nos territoires. Les engagements de cette charte trouvent déjà et continueront à trouver des traductions concrètes dans nos collectivités. En tant que représentante de Madame la Maire de Strasbourg, co-présidente de l’ANVITA, je souhaite féliciter ce processus de travail et souhaite poursuivre la diffusion et la traduction de cette charte au local, national et international »

Ensuite, de nombreux partenaires internationaux ont pris la parole : MedCities, l’Association des femmes australiennes du Pacifique (PAWA), la Plateforme mondial pour le droit à la Ville, l’UN MGCY, le Mayors Migration Council, le Comité d’action de la société civile, l’ANVITA et l’OIM.

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Le vendredi 14 octobre, lors de la réunion du Congrès Mondial, la Charte a été adoptée. A cette occasion, Véronique Bertholle a repris la parole pour partager l’urgence de porter politiquement ces valeurs au sein de CGLU.

« Merci pour la Charte de Lampedusa. Cette Charte renforce les territoires déjà volontaristes et précurseurs. Elle leur donne encore plus de légitimité à s’engager pour l’accueil inconditionnel. Je souhaite que cette Chate de Lampedusa devienne la Magna Charta Libertatum de l’accueil inconditionnel et que nous, gouvernements locaux nous en emparions et en fassions la norme. »

Lancement de la campagne « 10, 100, 1000 villes et territoires des droits humains » de CGLU

A Séville, la Commission Inclusion Sociale, Démocratie Participative et Droits Humains (CISDPDH) coordonnée par Amanda Flety, a lancé en juin dernier la campagne « 10, 100, 1000 villes et territoires des droits humains ». Cette commission est co-présidée par le maire de Grigny, Philippe Rio

A l’occasion du Congrès, le cap des 100 villes et territoires était presqu’atteint. Ce temps festif a été ponctué par des prises de paroles lors de ces sessions, comme celle de la Ville de Lyon.

Les membres de la campagne et membres de l’ANVITA sont le département de Seine-Saint-Denis, La Courneuve, Lyon, Rouen, Malakoff, Nantes, Bègles et Grenoble.

L’évaluation du projet MC2CM par l’OCDE

Dans le cadre du projet MC2CM, un projet européen porté par CGLU, l’ICMPD et ONU Habitat, un temps informel a été réservé pour  une mission d’évaluation par l’OCDE afin de mesurer l’impact des actions entreprises. Les Villes de Grenoble et Sfax ont pu à cette occasion mettre en avant leurs expériences autour du projet, avec les conseils de la Ville de Strasbourg.

L’ANVITA avait été invitée à participer à l’évaluation lors d’un entretien bilatéral dans le courant de l’été 2022.

Appel aux actions locales pour le Pacte de Marrakech

Dans le cadre du Pacte de Marrakech, le Mayors Migration Council lance un appel pour la collecte d’actions dans un but de rendre compte de l’action des gouvernements locaux en termes de migrations auprès des Nations Unies. Dans ce sens, l’ANVITA a valorisé plusieurs de ses actions notamment la campagne de communication « Des maires engagé·es pour l’accueil des exilé·es» à l’occasion des élections présidentielles françaises de 2022, le projet ODDyssée ainsi  que le guide des pratiques inspirantes annuel « Pour une France accueillante ».

Ce temps à Daejeon avait pour but d’inciter les acteurs des migrations, notamment les acteurs locaux, à faire remonter leurs actions auprès du MMC. L’ANVITA était invitée à faire un témoignage de son expérience au IMRF en mai 2022 ainsi que de sa volonté à soumettre ces pratiques.

La solidarité internationale entre pouvoirs locaux en temps de crise 

Organisé par Cités Unies France (CUF), la Ville de Strasbourg a partagé son expérience dans l’accueil des déplacé·es d’Ukraine avec la mise en place d’une cellule ad-hoc réunissant quatre adjoints thématiques et le cabinet de la Maire, en lien direct avec la préfecture.

Au-delà de ces temps, la question transversale des droits humains a été soulevée avec différentes approches.

L’égalité des genres, un objectif à atteindre

La question des droits des femmes et la question de leur représentation égale à celle des hommes restent un objectif à atteindre par nombre d’organisations, y compris pour CGLU.

Un temps Caucus féministe était organisé au début du Congrès afin d’échanger et de réfléchir aux espaces à promouvoir et à occuper durant le congrès, avec les voix de leaders féministes.

Un second de Caucus féministe a été organisé à la fin du Congrès, et les participant·es se sont accordé·es sur le fait qu’il demeure un manque d’équité femme homme. Emilia Saiz la Secrétaire générale a démontré son engagement sur le sujet et a plaidé un portage large de la question dans les sessions prochaines, avec le souci de décloisonner la question afin qu’elle soit transversale à toutes les sessions.

Suite à l’élection du nouveau Bureau, la Maire de Montévidéo a été élue Présidente de CGLU pour l’année 2022. Les participant·es s’en sont félicité·es. Certain·es ont toutefois alerté que cette présidence représentait un an sur les quatre ans de la présidence tournante, les trois autres étant attribué à trois hommes, représentant ainsi que 25% de représentation des femmes, en deçà du seuil de 30% de CGLU, et largement en deçà d’une réelle égalité à 50%.

L’inclusion des personnes en situation de handicap et de personnes vieillissantes

Un temps était consacré à la question de l’inclusion des personnes souffrant d’un handicap et personnes vieillissantes. Cette thématique est petit à petit soulevé par les collectivités françaises, notamment les départements en charge de la question de la perte d’autonomie. Cette question est encore plus essentielle quand les personnes sont migrantes, rencontrant bien souvent des enjeux d’accès aux droits de retraite ou de santé.

Autour de la démocratie participative

L’Observatoire international de la démocratie participative (OIDP) a animé plusieurs temps, en présence notamment de la Ville de Grenoble, présidente de l’OIDP cette année. Il y a eu la révélation des candidats en lice pour la remise des prix concernant les pratiques de démocratie participative. 

Les résultats seront annoncés à Grenoble du 8 au 10 décembre 2022, lors de l’évènement de l’OIDP qui se tiendra pour la clôture de la présidence grenobloise.

La démocratie participative, ouverte à tous et toutes est une préoccupation première de l’ANVITA, abordée lors du premier groupe de travail 2021 « Participation des personnes exilées .

Le pacte pour l’avenir des personnes 

Le Congrès Mondial de Cités et Gouvernements Locaux Unis a adopté un document charte, 10 ans après le premier. Ce document a été pensé à travers trois approches : les personnes, la planète, les gouvernements. 


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