#STRASBOURG - Etude sur la prise en charge en termes de santé dans l’accueil des migrants

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Publié le 23/11/20 à 00:00 dans Mes pratiques

Une étude sur l'accès et la prise en charge en termes de santé des personnes exilées a été portée par l'association "Parole sans Frontière". 

Financé par la Délégation Interministérielle à l'Accueil et l'Intégration des Réfugiés (DiAir) et la Ville de Strasbourg, et démarré en fin d’année 2020, l'étude avait pour objet de réinterroger les modalités et la qualité de l’accueil des personnes migrantes arrivées sur Strasbourg, par le prisme de la santé. 

L’étude met en avant différents points :

  • Le manque de prise en compte des questions de santé mentale des personnes exilées dans les pratiques d’accueil sur le territoire ;
  • Même si les personnes issues de parcours migratoires ne sont pas toutes victimes d’un traumatisme, les conditions d’accueil insuffisantes peuvent conduire à développer des pathologies et faire revivre certains traumatismes.

"Parole sans Frontière" parle de traumatisme de l’accueil qui peut s’ajouter à ceux déjà victime d’un trauma de départ et pour certains dus au parcours de migration. Des symptômes d’hyper-alerte, les émotions envahissantes, une vision péjorative, des symptômes dissociatifs, pseudo-psychotiques, des épisodes dépressifs, une décompensation,… sont remarqués et soulignés comme « une conséquence normale d’une situation anormale ». Ces symptômes peuvent conduire à des comportements d’évitement notamment des soins, mais aussi d’isolement social, …

Si un meilleur accueil passe par une prise en compte des parcours spécifiques des personnes avec un premier d’accueil et notamment un bilan de santé, la prise en charge thérapeutique des traumatismes ne fonctionne qu’avec un travail d’inclusion sociale en parallèle. L’étude souligne que la névrose de la personne ne peut être pris en charge par la psychiatrie classique, qui ne sait pas nécessairement répondre aux situations des personnes concernées.

Par ailleurs, l’accueil et la prise en charge devrait être avant tout psychosociale. Cela suppose de sensibiliser les acteurs impliqués dans le système d’accueil sur les connaissances spécifiques des publics (traumatismes, interculturalité, droits des étrangers, système asile et intégration) et mobiliser un ensemble de compétences au sein d’un premier lieu d’accueil pluridisciplinaire (volet santé, volet coopérations et parrainages citoyens, volet accompagnement social, …).

🌐 Cette étude a été partagée aux membres de l'ANVITA à l'occasion de la session 2 du groupe de travail #3 santé. Merci pour ce retour d'expérience !


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