L'ANVITA a participé au groupe de travail "Projet ORMI"

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Publié le 27/01/22 à 00:00 dans Nos projets & partenariats

Le projet ORMI que souhaite engager Forum réfugiés – Cosi  vise à accompagner en Guinée et en France la société civile dans les réponses qu’elle apporte à la migration des jeunes guinéen.nes.

Un groupe de travail regroupant divers acteurs (départements, villes, associations, mission locale, chambre des métiers et de l’artisanat…) a donc été organisé le 27 janvier afin d’échanger sur la prise en charge des jeunes migrant.es guinéens en France ; mineur.es et jeunes majeur.es. Il visait à favoriser l’échange de pratiques et l’élaboration d’une réflexion partagée sur les modalités d’accompagnement de ces jeunes.

En France ce sont les départements qui sont responsables de l’accueil, de la mise à l’abri, de l’évaluation et l’accompagnement des Mineurs Non Accompagnés (MNA). En lien avec les services de l'Aide Sociale à l'Enfance,  ils sont chargés de mettre en place des Contrat Jeunes Majeurs (CJM). Des agent.es travaillant dans les services des Mineurs Non Accompagnés (MNA) et de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) au sein des départements de la Haute Garonne, de la Loire-Atlantique et du Bas-Rhin ont donc pu partager leurs expériences lors de ce temps d'échanges. Ils ont notamment mis en avant la présence importante de MNA d’origine Guinéenne sur leur territoire et les difficultés rencontrées relatives à leur régularisation.  En effet depuis 2015, la migration des jeunes guinéens vers la France s’est accélérée. Bien que difficile à quantifier, le phénomène se traduit par la hausse de 360 % en 5 ans de la demande d’asile de personnes de nationalité guinéenne, ainsi que par une augmentation importante du nombre de MNA guinéen.nes pris en charge par les acteurs de l’aide sociale. Depuis 2017, les guinéens représentent la première nationalité des Mineurs Non Accompagnés accueillis en France.

Zoom sur le groupe de travail 

Un groupe de travail participatif a permis de faire émerger les différentes difficultés rencontrées dans l’accueil et la prise en charge des jeunes migrant.es Guinéen, et de s’interroger sur des pratiques inspirantes. Les principales difficultés mentionnées par les participant.es :

  • L'obtention des papiers d’identité (une reconstitution de l’Etat civile complexe car considérée comme peu fiable, un difficile accès aux jugements supplétifs et aux extraits des registres d’Etat civil, peu de validation des documents par les autorités françaises, des suspensions fréquentes de délivrance de passeports biométriques etc)
  •  La précarisation du niveau socio-économique des jeunes migrant.es Guinéens (maitrise très inégale de la langue française, des niveaux scolaires de plus en plus faibles qui freinent l’accès à la formation)
  • La mise à l’abri (saturation des dispositifs d’hébergement d’urgence et autres dispositifs d’accueil temporaire)
  • La prise en charge sanitaire (difficile accès aux soins dans la prise en charge des troubles psychologiques, des parcours migratoires traumatisants 
  • La question du discours 

Les bonnes pratiques identifiées par les participant.es :

  • Mise en place d’instances éducatives internes
  • Repérer les partenaires pour construire les parcours
  • Accompagnement et aide aux recours
  • Bonne préparation à l’entretien OFRA

 

Zoom sur le groupe de travail spécialisé sur les perspectives d’insertion sociale et économique des jeunes migrant.es Guinéens

Parmi les difficultés les plus mentionnées :

  • Des délais de régularisation de la Préfecture très longs, entrainant des situations administratives complexes
  • L’accès au logement et à l’apprentissage de la langue
  • La difficulté d’accès à la formation donnant lieu à des difficultés de régularisation
  • L’articulation entre les services de l’ASE et organismes de demande d’asile

 

Pour autant, en parallèle de nombreuses pratiques ont été évoquées

Des projets concrets inspirants :

  • Dispositif OACAS
  • Recours à des Centres Educatifs et Professionnels (CEP)
  • Le projet « CAP sans frontières » porté par l’association 3aMiE à Grenoble
  • La création d’une commission économique sur l’accès au travail des personnes exilées dans la ville de Die
  • Le développement d'offres d’emplois municipaux destinés aux personnes exilées dans la ville de St-Pierre d’Entremont

 

Renforcer la collaboration et les partenariats :

  • Accès à l’alternance grâce à des liens avec la Chambre des Métiers et de l’Artisanat (CMA), des entreprises sur les métiers en tension du bassin économique local, et les Groupements d’Employeurs pour l’Insertion et la Qualification (GEIQ)
  • Partenariat entre l’Education Nationale, la Direction des Services Départementaux de l’Education Nationale et les CFA
  • Articulation entre les services de l’ASE, les missions locales et les politiques Logement d’abord
  • Collaboration dans les départements entre les services de coopération internationale travaillant avec la Guinée, et les services de l’Aide Sociale à l’Enfance
  • Favoriser l’accueil citoyen

La mise en place d'ateliers :

  • Sensibilisation au monde du travail (transmission des codes et usages en entreprise, informations relatives au droit du travail etc)
  • Mise en place d’ateliers sociolinguistiques

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