[COMMUNIQUE] RPA 2024 - L'ANVITA défend une France accueillante face à l'extrême droite

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Publié le 26/09/24 à 16:16 dans Our advocacy

26/09/2024

COMMUNIQUE DE PRESSE

Plus de 80 collectivités réunies à Paris pour défendre une France accueillante face aux récupérations politiques d’extrême droite

                 A l’occasion des 6 ans de l’Association Nationale des Villes et Territoires Accueillants (ANVITA), ce 26 septembre 2024, les élu·es du réseau s'alarment du contexte actuel : instrumentalisation des Obligations à Quitter le Territoire Français (OQTF), réforme de l’Aide Médicale d’Etat (AME), retour des mesures censurées dans la loi Immigration par le Conseil constitutionnel… Les récentes déclarations du Premier ministre Michel Barnier, ainsi que celles du nouveau ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, inquiètent au plus haut point les représentant·es des collectivités.

Alors que des situations d’urgence sociale se multiplient dans de trop nombreux territoires, symptômes d’une crise de l’accueil qui se perpétue, nous, collectivités accueillantes, exprimons notre profonde inquiétude quant aux premières déclarations du nouveau gouvernement français.

Accueilli·es par la Ville de Paris, représentée par Léa Filoche, adjointe aux solidarités, les membres du réseau se sont réuni·es ce jeudi 26 septembre pour réaffirmer leur engagement pour la défense des droits humains fondamentaux et pour la sauvegarde de l’inconditionnalité en tant que valeur cardinale de l’action sociale. Face aux discours stigmatisants et haineux, face aux amalgames qui font le terreau de la peur et de la violence, nous plaidons pour un débat juste et apaisé sur les migrations, et pour la mise en œuvre d'une véritable politique nationale de l'accueil. Les personnes exilées n’ont pas à être les boucs émissaires de politiques indignes et populistes.

« Le triptyque de l’accueil qui associe État – Collectivités – Société civile, sans lequel aucune solution pérenne ne saurait émerger, a bien du plomb dans l’aile » indique Damien Carême, co-président de l’association. Alors que les associations qui agissent au quotidien sonnent l’alerte dans le vide, les collectivités tentent de répondre aux situations d’urgence identifiées sur leurs territoires en esprit de responsabilité.

Jeudi 29 août dernier, Unicef France et la Fédération des Acteurs de la Solidarité alertaient sur leur décompte de 2043 enfants sans-abri dans toute la France. Il y a urgence ! Dans nos territoires, nous constatons des situations indignes et tâchons de les combattre avec les moyens dont nous disposons, mais elles appellent des réponses institutionnelles nationales d'ampleur. Nous attendons de l'État le respect de ses obligations légales, notamment en matière d'hébergement d'urgence dont il a la compétence. Nous appelons également à sortir des logiques purement répressives : misons sur l’autonomie des personnes, sur leur accès plein à leurs droits, sur les régularisations.

« Si nous pointons ces défaillances étatiques, nous restons d’abord dans une optique de main tendue et de recherche de solutions. Il faut sortir du carcan du tout-répressif, désenclaver les politiques migratoires du seul ministère de l’Intérieur » souligne Jeanne Barseghian, co-présidente de l’ANVITA. A l’heure où l’extrême droite est plus que jamais proche de la prise de pouvoir dans notre pays, nous devons agir. Par la voix de ses membres, l’ANVITA est et sera au rendez-vous.

 

Contact presse : Léa ENON-BARON, lea.enon-baron@anvita.fr 


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